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LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DES NATIONS UNIS

Headscarf game, the dangerous challenge that has lasted for thirty years

  A 10-year-old Italian girl died after playing this non-oxygenation game on TikTok. Back to the origins and the means to fight against this dangerous practice for children.  

It is a drama that has shaken Italy. On January 20, 10-year-old Antonella was found unconscious by her 5-year-old sister in their family home. The young girl, from Palermo, died of suffocation while taking part in a challenge, the headscarf game, on TikTok. “We didn't know she was in that game. I knew Antonella was going to TikTok for choreography, to see videos. But how could I imagine this atrocity? », Lamented the father of the girl in the columns of La Repubblica. "My daughter, my little Antonella who dies from extreme gambling on TikTok: how can I accept it?" " he added.  

However, the authorities have been trying for several years to stem this "game" of the headscarf, which bears its bad name and which consists in blocking breathing, until fainting to experience strong sensations. The practice causes many accidents, some of which turn out to be fatal. In reaction to this sordid news item, Italy announced on January 22 that it had temporarily blocked TikTok access to users whose age is not guaranteed. A strong measure certainly, but which should not stop the accidents due to the games of non-oxygenation.

A dangerous game known for a long time

Indeed, this phenomenon has been known for several decades and each generation experiences more or less these dangerous games characterized by strangulation, suffocation or apnea. In France, it was at the end of the 1990s that the “scarf game” began to be publicized. In 2001, a report was devoted to this disturbing practice in the 20 hours of France 2, after the death of a 13-year-old boy in Bourges. “Vanessa, but also Ludovic, Bastien or Nicolas. Adolescents without difficulties would all have died in the same way by experimenting at home the game of the headscarf, practiced in schoolyards and which consists of strangling to cause fainting, ”reports journalist Christine Boos, in the subject television dedicated to this still new phenomenon.

In the years that followed, many more cases were reported and new children died. In 2007, France decided to launch an information campaign in schools, while a fifteenth death was recorded in just one year. Prevention is carried out in particular by the parents of young victims. In 2012, an Ipsos survey revealed that 84% of children aged 12 to 15 surveyed experienced at least one game of apnea or fainting. Three years later, a study conducted in the Academy of Toulouse and cited by Europe 1 goes further, affirming that four out of ten children in CE1-CE2 have already played a game of asphyxiation.

In all, a hundred children have lost their lives since 1999 in France, because of the practice of the game of the headscarf, according to Françoise Cochet, the president of the association APEAS, (Association des Parents d'Enfants Accidentés par Strangulation). Joined by our editorial staff, she concedes that the phenomenon has faded since 2014, but that it is far from having disappeared. With her association, she goes to classes, from kindergarten to high school, in order to do prevention with students. “You have to explain how it works and why it can have serious consequences for children,” she says. Françoise Cochet is also campaigning for a stricter framework for Internet content that would encourage young people to try the headscarf game: “Tik Tok is a flash in the pan but there are many others of the same ilk. It already existed, there were a lot of incentive videos on Youtube. They have since removed everything related to the term 'headscarf game' but other similar content exists under other names. Tik Tok is just one of many cases. "It invites the public authorities to seize once and for all of this question because the game of the headscarf continues to cause deaths in France," including in 2021 ".

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Le rôle de la société civile en France

Étudiants à la bibliothéque

 

Si les responsables politiques jouent un rôle central dans la compréhension de la réalité, il revient aux associations de peser davantage dans le débat public et de permettre aux plus précaires de faire entendre leur voix. La hausse du vote protestataire d’extrême droite et de l’abstention sont l’expression de la colère et de la désespérance d’une partie de la population, qu’un parti xénophobe parvient à capter avec des discours simplistes et démagogiques, fondés sur la désignation de boucs émissaires.

Cette évolution est extrêmement préoccupante, mais pas surprenante. Les discours dominants, ceux des personnes aux commandes du pouvoir politique, ont tendance à justifier des postures de repli sur soi (« on ne peut plus accueillir d’étrangers », « il y a trop de réfugiés ») ou de stigmatisation des pauvres et des chômeurs (« qui profitent de l’État-providence et préfèrent l’assistanat au travail »). Ces discours influencent fortement la façon dont l’opinion perçoit les causes de la crise et envisage des solutions. Ils légitiment tantôt les thèses du Front national, tantôt celles des ultralibéraux.

 

Lorsque les responsables politiques font porter la responsabilité de leurs décisions sur « l’opinion publique », supposée hostile à l’accueil de nouveaux réfugiés ou favorable à la déchéance de nationalité, ils renoncent à leurs responsabilités. Car ce sont bien leurs discours, relayés et amplifiés par les médias, qui structurent une bonne partie du débat public. S’ils ne promeuvent ni la solidarité, ni la justice sociale, mais la crainte de l’étranger ou la défiance vis-à-vis d’un projet européen, comment les tensions dans notre pays cesseraient-elles ? Pourquoi ne pas dire et répéter que l’immigration a fortement contribué à la richesse économique et culturelle de notre pays ? Pourquoi ne pas expliquer, avec des mots empreints d’humanité, que les réfugiés syriens, afghans ou érythréens fuient la guerre et la répression et que la France s’honorerait à en accueillir davantage ? Pourquoi ne pas dire que l’immense majorité des chômeurs souhaitent retrouver un travail et la dignité qui va avec ?

Une société civile trop silencieuse

Situés entre décideurs et citoyens, les corps intermédiaires (syndicats, associations) restent des acteurs clés de la vie sociale et démocratique. Ils assurent à la fois une solidarité de proximité que l’État ou les collectivités ne savent pas ou ne veulent pas organiser et, pour certains, un rôle de contre-pouvoir capable de critiquer le pouvoir au niveau local, régional, national et de proposer des solutions alternatives. La France compterait 1,3 million d’associations actives. Les trois quarts d’entre elles agissent dans les domaines social, éducatif, humanitaire. Entre 2010 et 2012, 67000 associations ont été créées en moyenne chaque année (la moitié dans les secteurs culturel, sportif et des loisirs).

 

Et le citoyen français serait apathique ? L’individualisme serait sa règle de conduite ? 16 millions de personnes (près du quart de la population !) sont engagées comme bénévoles dans les associations ; 60 % d’entre elles déclarent y « défendre des valeurs de solidarité » et pour 36 %, il s’agit de « recréer du lien social ». Pour un pays dont la population est souvent décrite comme attendant tout de l’État, cette vitalité renvoie une image bien plus diversifiée. Les citoyens souhaitent effectivement que l’État joue un rôle central pour favoriser la cohésion sociale, mais des millions d’entre eux prennent leur part pour venir en aide à ceux qui en ont besoin, un rôle social que l’État délègue d’ailleurs volontiers aux organismes privés.

Une tradition étatique en question

La tradition étatique française donne aux générations successives de dirigeants un sentiment de supériorité qui contribue fortement à la distance entre l’État et ses « administrés » (cette simple appellation est révélatrice de la vision que l’État a des citoyens). La haute administration est sûre de son savoir. Cette machine bien huilée tient à distance les acteurs organisés de la société civile (syndicats, associations…), qu’elle considère davantage comme des empêcheurs de tourner en rond que comme des sources d’expertise. Et quand elle les consulte, il s’agit souvent d’informer plus que de co-construire.


Notre culture politique et administrative évolue trop lentement, contribuant au fossé entre une « élite de la nation » et une « masse citoyenne » qui ne croit plus possible de se faire entendre par ceux qui sont censés travailler pour elle. L’apparition de consultations citoyennes par internet pour l’élaboration de projets de loi [1] et de plateformes web (comme www.parlement-et-citoyens.fr) où députés et ministres peuvent dialoguer directement avec des citoyens, possède certainement un potentiel de transformation des rapports entre décideurs et citoyens. Mais, comme le fait remarquer Loïc Blondiaux, « ces applications n’ont pas encore rencontré leurs utilisateurs. Les autorités qui s’y intéressent sont encore peu nombreuses et comme on l’imagine très vigilantes à garder le pouvoir. Si les syndicats sont perçus comme essentiellement tournés vers la défense d’intérêts corporatistes, ce qui limite leur niveau de confiance dans l’opinion (25 %), les associations sont en revanche considérées comme des acteurs de solidarité dont l’action contribue à la cohésion sociale (70 % des gens leur font confiance).

 

La plupart ne se définissent pas comme des contre-pouvoirs visant à faire évoluer les politiques publiques. Pourtant, dans les domaines du handicap, de l’exclusion, des discriminations, de l’environnement, un petit nombre d’associations – grandes ou petites – font régulièrement entendre leur voix à coup de manifestations et d’actions publiques, de communiqués de presse, de rapports annuels (sur la pauvreté, le logement, l’accueil des réfugiés, etc.), de pétitions, de présence sur les réseaux sociaux… Elles portent des recommandations en direction des pouvoirs publics et, parfois, leur parole est entendue : la création de la CMU (couverture maladie universelle, remplacée en janvier 2016 par la protection universelle maladie), la loi Dalo (droit au logement opposable) ou encore les incitations fiscales pour les énergies renouvelables sont le résultat d’un long travail de conviction entrepris par des associations œuvrant contre l’exclusion. Mais leurs capacités à influencer les politiques publiques restent limitées. L’État reste sourd à leurs appels à accueillir plus de réfugiés, à accorder des conditions de vie décentes aux migrants à Calais, à améliorer les conditions carcérales, à mettre fin aux contrôles au faciès, à lutter efficacement contre les discriminations à l’embauche et au logement, à éviter l’échec scolaire, à combattre un système de santé à plusieurs vitesses et, plus généralement, à réduire les inégalités.

Les associations, antidotes au front national ?

Là où les lobbies corporatistes savent s’organiser pour peser sur les décideurs politiques, les personnes les plus touchées par la crise et les associations qui agissent pour elles parviendront-elles à créer des rapports de force qui pousseraient les politiques à prendre en compte leurs revendications ? Alors que la situation sociale est tendue, que des actes terroristes cherchent à diviser la société, le tissu associatif est appelé à jouer un rôle croissant. Encore faut-il qu’il prenne conscience que ces enjeux, qui dépassent l’objet social de chaque association, exigent de réunir des forces qui d’habitude ne travaillent pas ensemble.

 

Les partis politiques, pris dans des stratégies de pouvoir à court terme, semblent incapables d’incarner l’espoir d’une société plus juste. Aussi est-ce aux associations d’inciter les forces politiques à remettre au centre de leur attention la résolution d’une crise sociale qui, si elle s’approfondit, poussera de plus en plus d’électeurs à confier le destin du pays à des candidats incarnant l’autorité et la sécurité et non la justice et la liberté. Associations, centres de recherche, think tanks, milieux culturels et artistiques ont le devoir de mieux coopérer. Ils portent des valeurs encore chères à une majorité de Français.

 

Des millions d’entre eux le rappellent, chaque jour, en signant des pétitions sur internet. L’enjeu est d’inventer des formes de mobilisation, d’expression qui permettent d’apporter son soutien à des causes bien identifiées, argumentées, sur lesquelles des organisations structurées ont la capacité de travailler dans la durée là où le citoyen, seul devant son écran, ressent la frustration du clic sans lendemain. Un autre enjeu de taille pour ces organisations consiste à agir et à dialoguer plus avant avec les premiers concernés par leur action : les personnes affectées par la crise. C’est aussi à l’aune de leur capacité à parler « avec » et non pas « à la place » de ces personnes que l’on mesurera leur crédibilité et leur contribution à une revitalisation démocratique du pays.

 

Un écueil reste à éviter pour cette société civile : le creusement d’un fossé entre des associations de plus en plus institutionnalisées, opératrices pour le compte de l’État, coincées dans une relation à la fois de dépendance (notamment financière ) et de dialogue formel avec la technostructure étatique et des millions de citoyens s’exprimant de manière désorganisée, sans stratégie à moyen terme. Le développement de plateformes internet de « démocratie directe » signifiera-t-il la mise hors-jeu des organisations de la société civile du « dialogue » entre politiques et citoyens, dialogue que les politiques chercheront à canaliser à leur profit ? S’affranchir des médias – et parfois de leur esprit critique – et des corps intermédiaires, par une communication directe avec les citoyens : voilà un horizon rêvé par nombre de politiciens !

 

Une démocratie directe, qui ignorerait l’expertise et l’intelligence collective, se priverait d’une source essentielle de propositions pour répondre aux problèmes de société. Il revient aux corps intermédiaires soucieux que leurs idées soient entendues d’investir ces espaces d’expression, de capter l’attention des citoyens, de montrer aux décideurs qu’ils devront compter sur leur vigilance et leur force de proposition, de donner aux médias de bonnes raisons pour mettre en valeur leur contribution au débat. C’est ainsi que l’État modifiera sa posture, acceptant les critiques constructives et prenant au sérieux les propositions, pour se mettre réellement au service de l’intérêt général.

LE RÉVEIL DE LA SOCIÉTÉ CIVILE EN AFRIQUE

Le réveil de la société civile en Afrique

Les organisations de la société civile sont devenues
des acteurs majeurs dans la lutte contre la corruption

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